Parler de racisme avec un enfant, ce n’est pas “lui casser l’innocence”. C’est lui donner des mots pour nommer le réel, le préparer à réagir, et l’aider à grandir dans le respect. Les enfants remarquent très tôt les différences (couleur de peau, cheveux, accent, handicap…) — ils cherchent simplement à comprendre. Objectif de ce guide : expliquer le racisme avec des mots d’enfant, proposer des scripts prêts à l’emploi, offrir des activités clés en main, et donner aux adultes (parents, enseignants, éducateurs) une boîte à outils pour prévenir, réagir et construire une culture d’inclusion à la maison comme à l’école.
Préjugé : une idée qu’on se fait avant de connaître quelqu’un. Image enfant : “Tu vois une boîte sans l’ouvrir et tu décides déjà que tu n’aimeras pas ce qu’il y a dedans.”
Stéréotype : une étiquette collée à tout un groupe (“les X sont…”, “les Y ne peuvent pas…”). Image : “Comme si on mettait la même étiquette sur des pots très différents.”
Discrimination : quand ces idées deviennent des actes injustes (refuser de jouer, se moquer, exclure d’un jeu, ne pas choisir dans une équipe…).
Le racisme, c’est un système d’idées fausses et d’actes injustes à cause de l’origine, de la couleur de peau ou d’une appartenance réelle ou supposée. Chez l’enfant, ça apparaît souvent sous forme de blagues, d’insultes, d’exclusion.
Demandez : “Comment te sentirais-tu si on disait que tu ne peux pas jouer juste parce que tu portes des lunettes ?” L’enfant cite “triste, en colère, honteux”. Validez : “Ces émotions-là, beaucoup d’enfants les ressentent quand ils subissent des paroles racistes.” Mettre des mots sur l’émotion, c’est déjà réparer un morceau de l’injustice. Pour outiller cette étape, appuyez-vous sur des jeux d’empathie pour enfants adaptés à l’âge.
Le racisme n’est pas seulement un gros mot. Il peut se glisser dans :
Utilisez des mots simples : “On ne juge pas un livre à sa couverture”, “La peau protège le corps comme une veste, et la couleur varie, comme les cheveux”. Multipliez les représentations : livres illustrés avec des personnages de différentes origines ; figurines diverses. Rituels : “Dans notre famille/classe, on respecte les différences. On ne se moque pas. NOTRE BOUTIQUE OFFICIELLE D'ESCAPE GAME / ENQUETE
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Donnez des exemples concrets (cantine, cour, sport). Introduisez la notion de règles de groupe : “Ici, personne n’est exclu pour ce qu’il est.” Proposez des tâches où chacun apporte une force différente.
Ouvrez à la discussion guidée : “Qu’est-ce qu’une blague ? Quand devient-elle blessante ?” Travaillez l’esprit critique : repérer un stéréotype, vérifier une info, reconnaître une généralisation. Reliez à l’actualité sans angoisser : “Des adultes discutent de ces sujets ; toi, tu as le droit de poser des questions.”
“Comme les fleurs ont des couleurs différentes, les peaux aussi. C’est beau et normal. On apprend à connaître les personnes, pas seulement leur couleur.”
“La peau a un pigment qui s’appelle la mélanine. Selon les familles, les pays, l’ensoleillement, on en a plus ou moins. Ça ne dit rien de ce qu’on aime, de ce qu’on sait faire, ni de notre gentillesse.”
“Des personnes ont inventé des idées fausses pour classer les humains selon la couleur. Aujourd’hui, on sait que ce classement n’a aucun sens scientifique. On respecte chacun comme individu.”
Script. “Quand une blague fait mal, ce n’est plus une blague. On peut rire avec les gens, pas d’eux. Tu peux dire : ‘Je ne savais pas que ça te blesserait. Je suis désolé. Je ne le referai plus.’ Puis tu changes ton action.”
Bonjour,
Je vous informe d’un incident survenu le [date] impliquant [prénoms]. [Enfant] a rapporté des propos à caractère raciste. Nous avons accueilli la parole, rappelé la règle “zéro insulte”, et proposé une médiation. Seriez-vous disponible pour un échange afin d’assurer une réparation adaptée et un suivi ? Merci pour votre coopération.
Astuce : restez factuel, sans juger la personne ; visez la correction du comportement et la sécurité de l’enfant. En cas de désaccord prolongé, voici des repères utiles pour gérer un conflit parent–école.
Règle écrite et affichée : “On n’insulte pas. On répare.” Affiches qui représentent la diversité réelle des enfants. “Tour de compliments” en fin de semaine : chacun nomme une qualité d’un autre. Pour un cadre partagé et co-construit, appuyez-vous sur une charte de vie de classe claire et visible.
Alertez dès le premier incident grave ou répété. Apportez des faits précis (journal des faits, témoins). Demandez : “Quelles mesures de prévention et de suivi sont prévues ?” En cas de tensions, suivez ces pistes pour gérer un conflit parent–école et maintenir le dialogue.
Semaine “Tous différents, tous importants” avec ateliers histoires, arts, cuisine du monde. Invitez des intervenants aux parcours variés. Exposition de dessins/poèmes : “Ce qui fait de moi… moi”. N’oubliez pas que l’inclusion concerne toutes les différences ; inspirez-vous de ces repères sur l’inclusion des enfants autistes pour enrichir vos pratiques.
Montrer que la différence ne diminue pas la valeur.
Un sac rempli de chaussettes dépareillées, pinces à linge.
Renforcez la cohésion avec des rituels inspirés de “partage et entraide” (voir aussi comment apprendre à partager et coopérer dès la maternelle).
Repérer les stéréotypes dans les images.
Images découpées de magazines/banques gratuites ; étiquettes “stéréotype ? / info ?”.
Apprendre à s’excuser vraiment et à réparer.
Pour encadrer les médiations, formez-vous aux bases de la gestion des conflits (techniques).
Pensez aux bases de l’hygiène numérique : mots de passe robustes, paramètres de confidentialité, dialogue continu. Pour aller plus loin, suivez ce guide pour protéger ses enfants en ligne et rappelez le cadre légal concernant réseaux sociaux avant 13 ans : la loi.
Racontez des histoires de personnes qui ont défendu l’égalité et ont fait bouger les lignes. Insistez sur la coopération : ce sont des groupes, des classes, des familles entières qui avancent ensemble.
La lutte contre le racisme commence dans les petites choses du quotidien : un livre choisi, une règle affichée, une conversation au retour de l’école, une main tendue dans la cour. Parlons-en, jouons, réparons — ensemble.
Dès 3–4 ans avec des mots simples et des images. On adapte ensuite la complexité au primaire et au début du collège.
Dis-lui que les peaux ont des couleurs différentes comme les fleurs, et que chacun mérite le même respect. Donne des exemples concrets à la maison/à l’école.
Écoute, nomme l’insulte, rassure (“Ce n’est pas ta faute”), préviens l’enseignant/la direction, et demande un suivi. Note les faits (date, témoins).
Explique qu’une blague qui blesse n’est plus une blague. Attends des excuses claires et un changement d’attitude (“Je ne le referai plus”). Un cadre de classe solide aide.
Des albums et jeux où la diversité est visible et positive, avec des questions à la fin pour discuter. Une progression émotionnelle est utile.
Comptes privés, pas de partage d’insultes, signalement et capture d’écran, droit d’en parler à un adulte à tout moment.
Reconnaître, s’excuser, réparer (geste concret), s’engager à changer. Encadrez la démarche avec des techniques de médiation.
Affichages, rituels, projets, coopération. Inspirez-vous de pratiques d’inclusion et de jeux coopératifs dès la maternelle.