Connaître les gestes de premiers secours chez l’enfant, c’est gagner de précieuses minutes lors d’un accident domestique, à l’école ou au sport. Ici, on voit ensemble, pas à pas et sans jargon, ce que tu peux faire avant l’arrivée des secours pour un nourrisson ou un enfant. On garde un principe simple en tête : protéger, alerter, secourir. Prêt·e ? Allons-y.
Les enfants se blessent vite : une bouchée qui “passe mal”, une boisson brûlante renversée, une chute au parc, une fièvre qui grimpe et déclenche des convulsions. Savoir quoi faire — et quoi éviter — réduit les complications. Concrètement, maîtriser l’étouffement enfant, la RCP pédiatrique (massage cardiaque bébé et enfant), la position latérale de sécurité (PLS), la gestion d’une hémorragie, d’une brûlure, d’un traumatisme, d’une noyade ou d’une intoxication te rend plus serein·e et plus efficace. Et bien sûr, mémorise les numéros d’urgence en France : 15 (SAMU), 18 (pompiers), 112 (numéro européen), 114 (SMS pour personnes sourdes et malentendantes).
Avant tout, sécurise les lieux. Coupe une plaque électrique, éloigne un produit ménager, écarte un animal, gare-toi hors de la chaussée : éviter le sur-accident, c’est sauver deux personnes au lieu d’une. Ensuite, alerte rapidement si la situation est grave ou anormale. Puis évalue l’enfant avec l’ABC : Airway (voies aériennes), Breathing (respiration), Circulation (signes de vie). Vérifie la conscience (parle, stimule), ouvre délicatement la bouche, observe le thorax, écoute la respiration. S’il ne respire pas ou respire anormalement, commence la RCP et demande un DAE.
Signes d’alerte : toux inefficace, impossibilité de parler ou de pleurer, visage qui bleuit, respiration bruyante ou silencieuse. Si l’enfant tousse efficacement, encourage la toux et surveille. Si la toux est inefficace, agis vite.
Installe le nourrisson face vers le bas sur ton avant-bras, tête plus basse que le tronc, en maintenant la mâchoire. Donne jusqu’à 5 claques dans le dos entre les omoplates avec le talon de la main. Si l’obstruction persiste, retourne-le sur le dos, tête toujours plus basse, et réalise jusqu’à 5 compressions thoraciques au milieu du sternum, avec deux doigts, en enfonçant d’environ 4 cm. Alterne 5 claques / 5 compressions jusqu’à l’expulsion du corps étranger ou jusqu’à perte de connaissance. Alerte immédiatement et poursuis jusqu’à l’arrivée des secours.
Place-toi derrière l’enfant. Donne 5 claques dans le dos. Si inefficace, pratique 5 compressions abdominales (manœuvre de Heimlich enfant) : un poing juste au-dessus du nombril, saisis ce poing avec l’autre main et tire franchement vers toi et vers le haut. Alterne 5 claques / 5 compressions abdominales jusqu’à l’expulsion. Si l’enfant perd connaissance, allonge-le au sol, alerte et commence la RCP.
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Après l’éjection : consulte si les symptômes persistent (toux, douleur, respiration sifflante) ou si l’objet était pointu. Même si tout va mieux, surveille pendant 24 à 48 heures : un résidu peut irriter les voies respiratoires.
Un arrêt cardiorespiratoire est rare chez l’enfant, mais chaque seconde compte. Chez le nourrisson et l’enfant, commence par 5 insufflations initiales : couvre la bouche et le nez du nourrisson, ou pince le nez de l’enfant, et souffle doucement jusqu’à ce que la poitrine se soulève. Ensuite, enchaîne 15 compressions pour 2 insufflations (ratio 15:2). Vise un rythme de 100 à 120 compressions/min et une profondeur d’environ un tiers de l’épaisseur du thorax (?4 cm chez le nourrisson, ?5 cm chez l’enfant. Après environ deux minutes, réévalue la respiration et poursuis si nécessaire.
DAE (défibrillateur) : s’il est disponible, utilise-le au plus tôt. Place des électrodes pédiatriques si tu en as ; à défaut, des électrodes adultes en veillant à ce qu’elles ne se touchent pas (antéro-postérieur si besoin). Suis la voix du DAE : elle guide chaque étape. Ne touche pas l’enfant lors des analyses et chocs, puis reprends immédiatement la RCP.
Si un enfant est inconscient mais respire normalement, mets-le en PLS. Aligne délicatement la tête, le cou et le tronc, puis bascule-le sur le côté pour que les voies aériennes restent dégagées et que d’éventuels vomissements s’écoulent. Surveille la respiration, couvre l’enfant pour éviter l’hypothermie, et appelle les secours. Si la respiration devient irrégulière, repasse immédiatement à la RCP.
Un saignement abondant se contrôle souvent avec de bons gestes. Commence par une compression directe sur la plaie avec ce que tu as (compresse, tissu propre). Maintiens une pression ferme et continue jusqu’à l’arrêt du saignement. Si ça traverse, rajoute des compresses sans retirer les premières. Si la situation est extrême et que tu es formé·e, un garrot peut être envisagé au-dessus de la plaie, en notant l’heure de pose. Sur une plaie profonde, immobilise le membre et appelle le 15/112. Rince les petites plaies à l’eau claire, désinfecte et couvre d’un pansement.
Pour une brûlure thermique (eau chaude, flamme, surface chaude), le réflexe est simple : refroidis à l’eau du robinet 15 à 20 minutes (tempérée, non glacée). Retire délicatement les bijoux et vêtements non collés. Ne perce pas les cloques. Couvre avec une compresse stérile non adhérente. Consulte en urgence si la brûlure est étendue, au visage, aux mains, aux pieds, aux organes génitaux, sur une articulation, ou si l’enfant a moins d’un an. Pour une brûlure chimique, rince longuement à l’eau courante et retire prudemment les vêtements contaminés.
Après une chute, observe. Douleur intense, déformation, impotence fonctionnelle franche : pense fracture ; immobilise le membre dans la position trouvée avec attelles improvisées (serviettes, carton) et glace à travers un tissu par sessions de 10 minutes. Pour un traumatisme crânien, surveille pendant 24 h : somnolence inhabituelle, vomissements répétés, maux de tête qui s’aggravent, troubles de l’équilibre, convulsions, modification du comportement, saignement par le nez/oreilles — ce sont des signes d’alarme qui justifient une consultation rapide.
Les convulsions fébriles surviennent chez certains enfants quand la fièvre monte vite. Pendant la crise, ne retiens pas l’enfant, retire les objets autour, protège sa tête, chronomètre. N’insère rien dans la bouche. Quand la convulsion cesse, vérifie la respiration et mets en PLS. Appelle les secours si la crise dure plus de 5 minutes, si une autre survient, si c’est une première, si l’enfant a moins de 6 mois ou s’il a du mal à reprendre une respiration normale. Pour la fièvre, priorise confort et hydratation, puis surveille l’évolution.
L’anaphylaxie combine souvent plusieurs signes : urticaire, gonflement des lèvres/yeux, toux, voix rauque, gêne respiratoire, vomissements, douleurs abdominales, malaise. Si l’enfant a un auto-injecteur d’adrénaline (Epipen Junior ou équivalent), injecte dans la cuisse, à travers le vêtement si nécessaire, maintiens 3 à 10 secondes selon le modèle, masse légèrement, et appelle immédiatement les secours. Si les symptômes persistent, une seconde dose peut être nécessaire après 5 à 10 minutes, selon l’avis médical.
Lors d’une submersion, l’oxygène manque vite. Après avoir sorti l’enfant de l’eau en sécurité, vérifie la respiration. S’il ne respire pas, donne 5 insufflations initiales, puis enchaîne la RCP 15:2. Appelle les secours au plus vite. Même si l’enfant “va mieux”, une surveillance est indispensable après un épisode de quasi-noyade : respiration rapide, toux, fatigue importante peuvent apparaître plus tard. Autour de l’eau, règle d’or : surveillance active (un adulte tourné vers l’enfant) et installe des barrières physiques fiables.
Les produits ménagers, médicaments, plantes ou piles bouton sont des sources fréquentes d’intoxication. Ne fais jamais vomir l’enfant. Rince la bouche s’il y a eu ingestion, garde l’emballage et appelle un Centre Antipoison pour un avis spécialisé. En cas d’ingestion de pile bouton, direction immédiate aux urgences (risque de brûlure interne rapide). Pour une projection oculaire, rince à grande eau, de l’intérieur vers l’extérieur, pendant au moins 10 minutes, puis consulte. Stocke les produits hors de portée, dans leur emballage d’origine et jamais à côté des aliments.
La meilleure urgence est celle qu’on évite. En cuisine, éloigne boissons chaudes et cordons ; dans la salle de bains, règle le chauffe-eau à ~50 °C ; au salon, fixe les meubles ; sur la route, siège-auto homologué R129 (i-Size) et installation correcte ; au soleil, protections textiles + chapeau ; au sport, casque et protections adaptées. Prépare une trousse de secours : compresses stériles, bandages, pansements adhésifs, solution antiseptique adaptée, sérum physiologique, couverture isotherme, gants, ciseaux, pince, thermomètre, poches de froid, numéros d’urgence et traitements personnels.
Aucun article ne remplace une formation pratique. Le PSC1 (Prévention et Secours Civiques de niveau 1) ou des ateliers “gestes qui sauvent” orientés parents t’apprennent à pratiquer les compressions thoraciques, les insufflations, la PLS, la désobstruction et l’usage d’un DAE. Mets un rappel tous les 2 à 3 ans pour te recycler : les recommandations évoluent, et les automatismes s’oublient. Place des pense-bêtes à la maison (frigo, trousse, voiture) avec les numéros d’urgence et les étapes clés pour ne rien oublier en cas d’urgence.
Important : ces conseils sont généraux, ne remplacent pas l’avis d’un professionnel et ne dispensent pas d’appeler les secours en cas de doute. Mieux vaut appeler “pour rien” que trop tard.
Donne 5 insufflations, puis 30 compressions/2 insufflations si tu es seul·e sans formation, ou 15:2 si vous êtes deux formés ; après environ une minute, appelle le 15/112 si ce n’est pas déjà fait, puis reprends. L’essentiel : commencer vite et limiter les pauses.
Toux inefficace, visage qui bleuit ? Alterne 5 claques dans le dos et 5 compressions thoraciques jusqu’à expulsion. Si perte de connaissance, allonge, alerte, commence la RCP. Après l’épisode, surveille et fais évaluer si besoin.
Non. Chez le nourrisson, on réalise des compressions thoraciques, pas abdominales. La manœuvre de Heimlich enfant s’applique à partir d’environ un an, avec prudence.
15 à 20 minutes sous l’eau tempérée. Pas de glaçons, pas de beurres ou dentifrices. Retire les bijoux/vêtements non collés et couvre avec une compresse stérile.
Oui. Une détresse respiratoire retardée est possible. Même si tout paraît normal, fais évaluer l’enfant et reste vigilant·e plusieurs heures.
Compresses, pansements, antiseptique, sérum phy, bandages, gants, couverture isotherme, thermomètre, ciseaux, pince, poches de froid, numéros d’urgence, traitements personnels. Vérifie les dates régulièrement.
Tu n’as pas besoin d’être professionnel·le pour agir : des gestes simples, répétés régulièrement, sauvent des vies. Apprends, affiche les numéros d’urgence, recycle-toi, et reste calme : tu peux aider, vraiment.