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Quand l’automne arrive, la cour de récré se transforme en palette de peintre : jaune citron, orange potiron, rouge cerise, brun chocolat… Magique ? Oui, mais surtout scientifique. Dans cet article, tu vas trouver une explication simple à lire à un enfant, des exemples concrets, une expérience facile pour révéler les pigments cachés, et un guide d’observation pour devenir de vrais détectives de la nature. Le tout avec un vocabulaire adapté et des activités prêtes à l’emploi (maternelle ? élémentaire).
« Imagine que chaque feuille est un panneau solaire. Tout l’été, elle capte la lumière pour fabriquer la nourriture de l’arbre. Quand les jours raccourcissent, l’arbre range sa peinture verte et alors apparaissent des couleurs déjà là, mais cachées. »
Pour prolonger la découverte avec des idées concrètes, vois aussi ces activités d’automne pour enfants et une sélection de bricolages d’automne.
La chlorophylle est le pigment qui colore les feuilles en vert. Elle capte l’énergie de la lumière pour la photosynthèse : la feuille utilise lumière + eau + dioxyde de carbone pour fabriquer des sucres. On peut l’expliquer à un enfant ainsi : « La feuille est une cuisine qui prépare la nourriture de l’arbre grâce au soleil ».
Plus il y a de lumière, plus la cuisine fonctionne. L’eau circule dans l’arbre comme des tuyaux qui apportent les ingrédients. Sans assez de lumière (automne) ou sans eau (sécheresse), la cuisine ralentit.
À l’automne, la photopériode (durée du jour) diminue. Les nuits deviennent plus fraîches. L’arbre comprend que l’hiver arrive. Il choisit de faire des économies : il recycle la chlorophylle et ralentit la photosynthèse. C’est un peu comme baisser le chauffage et ranger la cuisine jusqu’au printemps.
La chlorophylle s’en va en premier. Les autres pigments – caroténoïdes (jaune/orange), anthocyanes (rouge/violet) et tanins (brun) – deviennent visibles. Les couleurs d’automne ne sortent pas de nulle part : certaines étaient déjà dans la feuille, mais masquées par le vert.
Les caroténoïdes donnent les jaunes et oranges des bouleaux, des hêtres, de certains érables. Ils sont stables et restent visibles lorsque le vert s’efface. Une image utile : « Les caroténoïdes, ce sont les rayons de soleil qui restent sur la feuille ».
Les anthocyanes sont souvent fabriqués en fin de saison quand les journées sont encore lumineuses mais les nuits fraîches. Ils offrent des rouges et pourpres flamboyants chez certains érables, vignes vierges et liquidambars. Pour un enfant : « Les anthocyanes, c’est la peinture rouge que l’arbre ajoute pour se protéger et transporter encore un peu d’énergie ».
Les tanins donnent les bruns chauds, fréquents chez les chênes. Ils apparaissent surtout quand la feuille arrive en fin de cycle, avant de tomber.
Pendant vos observations de terrain, pensez à organiser une chasse aux couleurs et à documenter les étapes avec un rallye photo nature.
À la base du pétiole (la petite tige de la feuille), se forme une zone d’abscission : comme une fermeture éclair qui se décroche proprement. Cela permet à la feuille de tomber sans blesser la branche.
En fermant cette zone, l’arbre évite les infections et les pertes d’eau pendant l’hiver. La chute des feuilles est donc une protection, pas une maladie.
Les plus belles couleurs d’automne s’observent souvent lorsque :
Cette combinaison favorise la production d’anthocyanes (rouges) et révèle bien les caroténoïdes (jaunes/oranges).
Une sécheresse estivale peut ternir les couleurs ou les avancer. Le sol (nutrients, humidité) et l’espèce jouent un rôle majeur : tous les arbres ne disposent pas de la même « palette » pigmentaire.
Les feuillus perdent leurs feuilles pour économiser. Les persistants (sapins, pins) gardent des aiguilles coriaces, riches en résines et adaptées au froid. Ils continuent une photosynthèse réduite l’hiver, d’où le vert permanent.
Objectif : séparer les pigments d’une feuille pour visualiser les caroténoïdes et parfois des anthocyanes.
Matériel : 2–3 feuilles fraîches (érable, hêtre…), filtre à café ou papier essuie-tout, alcool à 70° (ou eau chaude, moins efficace), un petit bocal, un crayon, ciseaux et ruban adhésif.
Découpe une bande de filtre (? 3 cm de large, 12–15 cm de long).
Écrase un petit morceau de feuille pour faire une tache verte à 2 cm du bas de la bande.
Verse 1 cm d’alcool dans le bocal. Fixe la bande au crayon pour qu’elle touche à peine le liquide (la tache ne doit pas être immergée).
Patiente 15–30 min : le liquide monte et sépare les pigments. Observe : une bande jaune/orange (caroténoïdes), parfois rouge (anthocyanes) au-dessus de la tache initiale.
Manipulation par un adulte, loin d’une flamme ; on rince les mains et on aère la pièce.
Pour d’autres idées pratiques, explore aussi ces bricolages avec des feuilles d’automne et apprends à faire un herbier avec les enfants.
Crée une fiche d’observation :
Après 4–6 semaines, compare : quelles semaines étaient les plus colorées ? Les nuits fraîches ont-elles coïncidé avec plus de rouges ?
Mur de feuilles classées par couleur + frise chronologique des photos de l’arbre témoin. Pour enrichir une séquence complète en classe, consulte aussi ce projet nature en maternelle.
Les rouges viennent des anthocyanes, souvent produits quand les journées ensoleillées rencontrent des nuits fraîches sans gel ; toutes les espèces n’en fabriquent pas.
Ce sont des persistants (sapin, pin) qui gardent des aiguilles adaptées au froid ; leur photosynthèse continue, mais au ralenti.
Généralement quand les jours sont doux et ensoleillés et les nuits fraîches (au-dessus de 0 °C) : cela favorise les anthocyanes et révèle bien les caroténoïdes.
Les érables (rouge/orange), ginkgo (jaune d’or), bouleaux (jaune), liquidambar (rouge/pourpre), vigne vierge (rouge vif), hêtres (cuivrés).
Oui si le règlement local l’autorise et en petites quantités. On évite les zones protégées, on respecte la faune et on ne gravit pas les arbres.
La chromatographie avec un filtre à café et un peu d’alcool révèle jaunes/oranges (caroténoïdes) et parfois rouges (anthocyanes). Découvre aussi cette expérience scientifique facile autour de la capillarité.
En automne, l’arbre réorganise son énergie : il range le vert (chlorophylle), laissant apparaître jaunes et oranges (caroténoïdes), rouges (anthocyanes) et bruns (tanins), puis laisse tomber ses feuilles pour passer l’hiver en sécurité. Pour les enfants, c’est une histoire de couleurs… et une enquête scientifique à mener dehors : observer, comparer, expérimenter, garder des traces. Avec l’arbre témoin, l’herbier et la chromatographie, l’automne devient un laboratoire à ciel ouvert.
Pour rester dans le même esprit “Pourquoi… ?”, enchaîne avec une autre lecture : Pourquoi le ciel est bleu (science simple + expériences). Et pour des sorties nature actives, découvre ces jeux en forêt.