Si vous êtes parent, enseignant ou animateur, vous avez sans doute déjà entendu parler du jeu des foulards. Derrière ce nom innocent se cache en réalité un jeu dangereux, parfois même mortel, qui circule dans les cours d’école et sur les réseaux sociaux. L’objectif ? Se priver volontairement d’oxygène pour ressentir une sensation de vertige… au péril de sa vie.
Dans cet article, on lève le voile sur ce jeu mortel à l’école, ses mécanismes, ses risques réels, et surtout comment prévenir l’asphyxie volontaire chez les jeunes. Parce qu’un simple jeu de récréation peut rapidement tourner au drame.
Le jeu des foulards, aussi connu sous les noms de "jeu du rêve", "jeu de la tomate", ou plus récemment via des défis TikTok dangereux, consiste à provoquer une perte de conscience par auto-strangulation. Cela peut se faire avec un foulard, une ceinture, un cordon, ou même à mains nues en retenant sa respiration.
Ce comportement à risque adolescent est souvent perçu comme un défi entre copains, une sorte de rite de passage, ou une simple curiosité. Le but ? Ressentir une montée d’adrénaline, une sensation de flottement ou "d’ivresse", sans réaliser que ces quelques secondes peuvent laisser des séquelles à vie… ou être fatales.
À première vue, cela peut ressembler à un jeu entre enfants qui rigolent. Mais en réalité, le jeu des foulards repose sur un mécanisme d’asphyxie volontaire, privant le cerveau d’oxygène. Et ce n’est pas anodin.
Les enfants qui s’y adonnent cherchent des sensations fortes, parfois pour impressionner les autres, relever un défi ou échapper à l’ennui. Ils ne mesurent pas les conséquences. Surtout lorsqu’ils pratiquent seuls, à l’abri des regards.
Parlons franchement : ce jeu dangereux peut tuer. Voici les principaux risques médicaux et physiques associés à l’asphyxie volontaire :
Témoignage : Une mère témoigne dans une émission télévisée que son fils de 10 ans a été retrouvé inconscient dans sa chambre. Il pensait "essayer un défi TikTok". Il n’a pas survécu.
Ce n’est pas toujours évident, mais certains signes doivent alerter :
Vous vous demandez "comment reconnaître le jeu des foulards" ? Un bon réflexe est d’observer attentivement les comportements inhabituels et de poser des questions sans accuser.
Pas de panique, mais ne pas banaliser non plus.
Des associations comme APEAS (Association de Parents d’Enfants Accidentés par Strangulation) proposent des supports pédagogiques et des numéros d’écoute.
La prévention chez les enfants passe par la discussion, la confiance, mais aussi l’éducation émotionnelle. Voici quelques gestes simples :
Et surtout : ne pas croire que "ça n’arrive qu’aux autres".
Le jeu des foulards est un sujet délicat, mais rester silencieux, c’est prendre un risque. De nombreuses campagnes de prévention existent aujourd’hui pour sensibiliser les familles, les écoles, et les enfants eux-mêmes.
Des témoignages poignants de familles endeuillées peuvent avoir un impact fort. Mettre des mots sur les drames évite qu’ils ne se reproduisent.
Le rôle des adultes est central : nous devons repérer, prévenir, et surtout dialoguer. Car chaque vie compte, et chaque mot bien placé peut éviter un drame.
Le jeu des foulards n’est pas un simple passe-temps de cour de récréation. C’est un signal d’alarme, une pratique à surveiller, à encadrer et à faire connaître. Le meilleur remède ? La prévention, l’écoute, et la sensibilisation.
Parents, enseignants, animateurs : restons vigilants. Un enfant informé est un enfant protégé.