TRANSFORMEZ VOTRE APRÈS-MIDI EN ESCAPE GAME À IMPRIMER • Téléchargez, imprimez, jouez — en moins de 10 minutes
La bande dessinée, c'est raconter avec des images et des mots. Pour un enfant, c'est un terrain de jeu idéal : on expérimente, on rit, on ose. En fabriquant une petite BD, l'enfant apprend à organiser ses idées, à choisir ce qui est important et à le montrer clairement. Bonne nouvelle : pas besoin d'être « bon en dessin ». On a surtout besoin d'une histoire, de cases bien pensées et de bulles lisibles. Prêt·e à lancer l'atelier ? Pendant l'atelier, dis ce que tu fais et demande toujours à l'enfant d'expliquer ses choix : c'est de la narration.
Une case est une petite fenêtre de l'histoire. Plusieurs cases créent une planche. Les bulles contiennent les paroles ou pensées. Les cartouches donnent des infos (« Le lendemain... »). Les onomatopées imitent les sons : BAM, CRAC, CHUT. Règle d'or : on lit de gauche à droite, de haut en bas. Si on respecte ce sens de lecture, le lecteur ne se perd pas.
Un récit court fonctionne très bien avec trois étapes : 1) on présente le héros et l'objectif ; 2) un obstacle arrive ; 3) quelque chose change et l'histoire se résout. Exemple : « Lila veut préparer un gâteau (acte 1). La farine disparaît (acte 2). Le chat révèle sa cachette secrète ; tout le monde cuisine des crêpes à la place (acte 3). » Simple, logique, satisfaisant.
De petites cases créent de la vitesse ; une grande case ralentit, impressionne. On peut utiliser une page gaufrier (grille régulière) pour débuter, puis jouer avec des cases plus hautes ou plus larges pour souligner un moment important. Astuce enfant : dessiner d'abord la grille, puis raconter.
Feuilles A4 ou un cahier, un feutre noir fin, un crayon, une gomme, des crayons de couleur. C'est tout. Avec ça, on peut faire une BD lisible et jolie.
Gabarits de planches, règle, feutres pinceau, papier bristol plus épais, et pourquoi pas des étiquettes autocollantes pour les bulles. Mais : minimal est suffisant.
Demande à l'enfant de choisir une amorce et de compléter en une phrase. Cette phrase deviendra le pitch. Pour débloquer l'imagination, pioche aussi dans des jeux de dessin pour stimuler l'imagination.
On remplit une mini fiche perso : nom, but, défaut rigolo, signe distinctif (écharpe rouge, casquette). Pose ces questions : « Que veut ton héros ? Qu'est-ce qui l'empêche d'y arriver ? Qui l'aide ? » Plus c'est clair, plus le découpage est facile. Les enfants adorent incarner leurs héros : inspire-toi de ces jeux de rôles enfants pour donner de la voix et des attitudes aux personnages.
Avant la « belle page », on fait un storyboard rapide au crayon, comme des petits croquis. Quatre formats simples :
Chaque case doit contenir une action claire. Si on en met trop, on fractionne en davantage de cases.
Varie les plans pour donner de la vie : plan large pour situer, plan rapproché pour l'émotion, gros plan pour le détail important, plongée pour rendre un personnage petit, contre-plongée pour le rendre héroïque. Astuce : commence par un plan large, puis rapproche-toi lorsque l'action s'intensifie. Pour s'entraîner, on peut s'inspirer d'un atelier photo enfants (cadrage et plans) : même logique de point de vue !
Les bulles guident la lecture. Évite les phrases trop longues. Utilise différentes bulles : parole, pensée, chuchotement (pointillés), cri (bulle éclatée). Répartis le texte pour laisser « respirer » l'image. Place la bulle au-dessus des têtes pour éviter de cacher les expressions. Les expressions et la voix peuvent être travaillées avec des activités de théâtre enfant.
Ordre simple : crayon léger -> encrage au feutre -> gommage -> couleur. Contrastes nets = lisibilité. Préfère peu de couleurs mais cohérentes. Les enfants adorent ajouter des détails ; rappelle la priorité : le lecteur doit comprendre l'action sans effort. Pour prendre confiance, vois apprendre à dessiner pour enfants et révise les contrastes avec apprendre les couleurs (contrastes lisibles).
Écris en lettres bâton, régulières. Laisse des marges dans la bulle. Si le texte déborde, agrandis la bulle plutôt que de rétrécir les lettres. Pour les onomatopées, joue avec la taille : un petit « toc toc » n'a pas le même effet qu'un énorme « BOUM ». C'est la musique de la BD. Chez les plus jeunes, le lettrage soutient l'entrée dans l'écrit : voir préparer à la lecture-écriture en GS.
Les plus jeunes racontent très bien sans texte. Propose une suite d'images simples : début, problème, solution. On peut coller des pictogrammes (soleil, coeur, flèche) et des gommettes sons (PAF, MIAM). L'adulte reformule à voix haute : « Donc, le doudou s'est caché, tu le cherches, puis tu le retrouves. » Pour accompagner le langage, voir développer le langage oral en maternelle.
On privilégie un objectif clair et un obstacle visuel. Les bulles sont courtes, les onomatopées nombreuses. On peut introduire la structure en 3 actes : case 1-2 = situation, 3-4 = problème, 5-6 = résolution.
On ajoute des ellipses (« plus tard... »), un cliffhanger en fin de page, un personnage secondaire utile. On peut travailler le point de vue : raconter l'histoire du côté du chat, puis de l'enfant.
Pour encore plus d'idées ludiques directement liées à la BD, vois ces jeux BD pour enfants.
Pour chaque thème, invite l'enfant à noter : Qui veut quoi ? Qu'est-ce qui bloque ? Qu'est-ce qui change ?
On peut créer des binômes : l'un écrit, l'autre dessine ; puis on inverse. On propose des gabarits pour ceux qui en ont besoin. Les plus rapides ajoutent une page bonus ou colorient les onomatopées. Pour trouver des formats adaptés au groupe, explore ces idées d'atelier de dessin enfant.
Utilise une petite grille : Clair (je comprends sans explication), Cohérent (chaque case suit la précédente), Créatif (idée originale, émotions visibles). On félicite d'abord, puis on donne un seul conseil d'amélioration.
Créer sa propre BD, c'est apprendre à raconter. Les enfants adorent parce que tout est visible : émotions, actions, sons. Avec une méthode claire -- idée, personnages, storyboard, cases, bulles, couleur -- chacun peut réussir. Pour entretenir l'élan, propose un rituel : une planche par semaine, un samedi sur deux, ou une « BD minute » chaque soir. À force de raconter, on lit mieux, on écrit mieux, on ose plus. À toi de jouer : quelle sera la première case ?
Pour débuter, 4 à 6 cases suffisent. L'important est que chaque case montre une action claire, du début à la fin.
Une bulle sert à parler ; une bulle en nuage sert à penser ; une bulle en pointillés sert à chuchoter. On place la bulle au-dessus du personnage.
On rappelle que la BD est d'abord une histoire. On peut utiliser des formes simples, des bonshommes « patates », ou des pictogrammes ; l'essentiel est la compréhension.
On écrit en lettres droites, pas trop serrées. S'il n'y a plus de place, on agrandit la bulle. Mieux vaut plusieurs bulles courtes qu'une énorme bulle illisible.
On fixe un temps court par étape, on valorise chaque effort, on propose des choix limités (« Tu préfères la planète ou le musée ? »), et on montre des exemples simples.
La BD entraîne le séquencement, le vocabulaire, la compréhension fine, l'expression d'émotions, la coopération et la prise de parole.
Oui, surtout avec les 3-5 ans. On raconte tout par l'image et les onomatopées ; l'adulte met des mots à l'oral si besoin.
Un quadrillage 2 × 3 cases tracé à la règle suffit. On peut aussi plier la feuille pour marquer les zones.